Moussi : ''Non à un référendum sous forme de plébiscite''
La présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi, a indiqué, via sa page Facebook, que ceux qui font semblant de soutenir le président de la République, doivent le conseiller de ne pas renoncer au «fondement juridique» qui donne de la légitimité à ses décisions et ce, pour ne pas faire entrer le pays dans un tunnel sombre.
Moussi a estimé que certains juristes sont devenus un vrai danger avec leurs tentatives de manipuler les textes juridiques et de duper les citoyens pour tirer profit de cette situation exceptionnelle.
« Les Tunisiens veulent se débarrasser du système, issu du "printemps de la destruction", selon ses dires et déterminer les responsables de la détérioration de la situation économique et financière, pendant la décennie noire du règne des frères musulmans » a-t-elle dit.
Elle a ajouté que l’absence de la lutte antiterroriste et du volet sécuritaire des discours de Kais Saïed suscite de nombreux points d’interrogation, d’autant que le chef de l’Etat a toutes les prérogatives pour démanteler le réseau d’obscurantisme et fermer les foyers de l’extrémisme.
"Un référendum sur un texte élaboré, exclusivement par le président, sera plutôt un plébiscite sur sa propre personne et cela est digne du califat prôné par Al-Qaradhawi (…) Ce serait une violation du régime républicain, instauré par Bourguiba" a-t-elle ajouté.
Moussi a, par ailleurs, considéré que le "blackout" du président sur le projet de loi de finances complémentaires de 2021 et du budget 2022 témoigne d’une volonté de fuir les vrais problèmes des Tunisiens. Elle a ajouté que le gouverneur de la Banque centrale doit assumer ses responsabilités pour éclaircir la situation des finances publiques et prendre des mesures pour préserver l’intégrité et la souveraineté de l’Etat.